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Cine Qua Non

18 mars 2014

Renouveau

Renouveau
Bonjour à tous, Après une très longue pause et avoir beaucoup réfléchi, je reviens alimenter ce blog. Pourquoi cette longue absence? Tout d'abord, manque de temps, rentrée dans la vie active etc... mais la raison principale est que je me trouvais de moins...
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14 octobre 2014

La isla mínima

de Alberto Rodriguez
(sortie:2014)
Scénario de Alberto Rodriguez et Rafael Cobos

 

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Espagne, au début des années 80. Deux flics idéologiquement opposés doivent travailler ensemble pour retrouver le meutrier de deux adolescentes dans les zones marécageuses du Guadalquivir ...

{La course poursuite nocturne dans la lagune}

 

Un ciné entre collocs. « Tu as entendu parler du film La isla mínima ? Les critiques sont bonnes et la bande annonce laisse penser que c'est de la même veine que True Detective » Alors, puisque toute mention à cette série américaine attise ma curiosité, j'accepte l'innvitation. Et pourtant, à la fin du visionnage du film, je n'ai pas eu l'impression d`avoir vu une simple et pâle copie de True Detective. Certes, on retrouve quelques similitudes : deux flics espagnols dans l'Espagne de la transition démocratique ( début des années 80) qui ne sont pas franchement ami-ami, ils sont chargés de mener l'enquète sur le meurtre de deux jeunes filles dans l'Espagne profonde sur les rives du Guadalquivir et on a le droit aussi à une nature plutôt marécageuse. Oui, mais Alberto Rodriguez développe aussi ici son propre univers et sa propre manière de diriger son film. Le cinéaste filme de manière grandiose les paysages de cette région espagnole. Difficile de ne pas être séduite par ces plans larges en contre plongées sur les rives et les lagunes du Guadalquivir, une nature aussi belle qu'hostile. Et on se surprend mème à entrevoir des formes tels qu'un cerveau humain. J'espère vivement que ce film sera distribué dans de nombreux pays parce qu'il vaut vraiment le coup.
Bref, passons maintenant à une des scènes les plus efficaces à mon avis, celle de la course poursuite en pleine nuit. Alors non pas d'effets spéciaux et de cascades à gogo.L'intrigue du film se situe au début des années 80, du coup pas de gros engins à vitesse à la Fast & Furious et grand merci (désolée pour les fans de la saga) mais une traque beaucoup plus subtile. La scène débute dans la voiture de nuit sur une route de campagne. La caméra est placée derrière le conducteur et filme la route devant. Puis elle vient se placer à la place pasager à côté de Pablo, un des flics chargés de l'affaire des meurtres des deux jeunes filles. Il est filmé de profil, son visage est fermé. Puis la caméra se replace derrière lui et filme une autre fois la route. Ce procédé a son effet puisque, comme spectateur nous avons l'impression d'ètre avec le personnage dans la voiture. Nous sommes donc de suite émergés dans l'action. Nous voyons la voiture de devant qui tourne à droite et qui laisse place à une automobile blanchequi va capter notre attention pendant tout le reste de la scène. La caméra fait un gros plan sur le visage de Pablo qui apparait soudainement surpris. Le plan suivant est un zoom sur une vignette collée sur le parebrise arrière de la voiture. L'on reconnait le logo présent sur un carnet tenu par une des autres victimes supposées du tueur. Un tracteur ralentit la circulation. Le tétective y voit l'occasion de doubler la voiture pour savoir qui en est le conducteur. Manque de peau, une voiture arrive en face. La force de cette scène est que comme la caméra filme tout depuis la voiture du flic, le spectateur ressent la même émotion et plus particulièrement la même tension que le protagoniste. Finalement , les deux voitures dépassent le tracteur et débute une course poursuite dans la campagne marécageuse. Seuls les phares de la voiture éclaire la scène. La voiture du flic se rapproche de l'autre et soudain une tête surgit depuis le coffre. La nervosité se lit sur le visage et les gestes de Pablo qui ne dit pas un mot durant toute la scène. Les éléments naturels plutôt hostile s'en mêle, le brouillard environnant qui se fait peu à peu plus épais l'isole de plus en plus. Alors que jusque là, nous repérions la voiture blanche grâce à ces feux arrières, nous ne voyons désormais plus grand chose, seulement ce rideau nuageux intense. Et puis d'un seul coup plus rien...

 

voir la scène

 

18 juin 2014

Laurence anyways

de Xavier Dolan
(sortie:2013)
Scénario de Xavier Dolan

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Le parcours d'un homme qui décide de devenir une femme.


{Le cours de littérature}

      Comme si de rien n'était, après deux petits mois d'absence, je passe faire un tour par ici. La consécration de Xavier Dolan qui n'a pas obtenu Palme d'Or au dernier festival de Cannes mais a partagé le prix du jury avec Jean-Lug Godard, (rien que ça) et a gagné l'enthousiame du public, m'a donné envie de parler d'un de ses films presenté à Cannes , toujours, mais pas en compétition officielle: Laurence Anyways.

      Ce long-métrage pullule de scènes très intéressantes au niveau de la mise en scène mais mon choix, pour ajourd'hui, s'est arrêté sur l'extrait du cours de littérature. Pour resituer la scène dans son contexte, c'est le moment où le personnage principal, Laurence, décide pour la première fois d'aller en travail en femme. Et ce monsieur ne fait pas n'importe quel job: prof. Une profession qui, en plus d'exiger de savoir enseigner , implique d'avoir cette capacité d'accepter le regard des autres sur soi. Justement, cette histoire de regard est omniprésente dans le film (dès la scène d'introduction précisément). La scène débute avec un plan large d'une salle de classe vu de dos avec des étudiants qui discutent en attendant le prof. Puis une porte s'ouvre lentement à gauche de l´écran et Laurence entre dans la classe avant de se placer au centre, au centre de tous les regards exactement, celle des étudiants mais aussi des spectateurs. Le silence s'installe. Pesant. Laurence ne bouge pas. Il semble plutôt mal à l'aise. Ce que j'aime à ce moment là, c'est que Laurence est placé devant des affiches représentant des philosophes qui ont chacun à leur manière fait évoluer le mode de pensée de l´humanité et que par son initiative, cet homme s'inscrit aussi dans cette lignée. D'autre part, Xavier Dolan a eu la bonne idée d'inscrire cette scène dans une classe, qui est une microsociété avec les jugements qu'elle suppose.

     Au bout d'une trentaine de seconde de silence, une main se lève. On remarque alors toute la tension du personnage principal qui sursaute furtivement face à ce geste pourtant innocent. Et la réplique de la jeune fille constitue à mon avis, toute la magie de cette scène. En effet, cette remarque banale par rapport au cours montre que la transexualité de son prof lui est parfaitement égal. Puis le morceau Moisture de Headman commence, ce qui rompt le silence et la caméra fait un zoom avant sur le visage de Laurence, qui esquisse un léger sourire, signe de sa première victoire. Le deuxième plan se focalise sur les pieds de Laurence ou plutôt ses chaussures à talons alors qu'il traverse un couloir du lycée, à la vue de tous. Puis un autre plan sur ses fesses et ses hanches et enfin la caméra se focalise à la fois sur le visage des personnes présentes, les profs, les élèves sur lesquels se lisent différentes expressions comme la surprise, le consentement, le dédain etc...et sur la figure de Laurence, filmé cette fois-ci de face, son réel contentement et épanouissement.


voir la scène

 

 

 

1 avril 2014

la Belle et la Bête

de Gary Trousdale et Kirk Wise 
(sortie: 1992)

Scénario de Roger Allers, Lida Woolverton, Rob Minkoff & Chris Sanders

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Belle, une jeune villageoise un peu rêveuse part à la recherche de son père qui n’est pas revenu depuis quelques jours. Elle arrive alors dans un château qui  semble abandonné…

{La mort de la Bête}

     Parler des scènes de cinéma qui m’ont marquées suppose de parler de mon premier souvenir dans une salle obscure. J’ai donc décidé aujourd’hui de vous parler de la Belle & la Bête de Disney, un de mes dessins animés préférés et surtout mon premier souvenir et mon premier gros chagrin de cinéma. Pourquoi? Tout d’abord, il faut savoir que la Belle est l’héroïne Disney à qui je m’identifiais le plus étant petite. C’est une des seules héroïnes qui n’est pas blonde, hyper naïve et princesse au départ ce qui aide pour l’identification. Et puis, je me retrouvais dans son caractère un peu rêveur, la tête souvent dans les bouquins etc… Et enfin, elle a un caractère un peu volontaire, effronté et moins nunuche que les autres qui me plaisait. Bref, selon mes parents, la Belle et la Bête est le deuxième film que je suis allée voir au cinéma après le triomphe de Babar mais si je ne garde aucun souvenir de la séance ce dernier, c’est tout le contraire pour le Disney. Cela a été une séance dramatique pour moi et … mes parents.

    Les deux premiers tiers du film se sont correctement déroulés. Certes, j’ai eu un peu peur la première fois que la Belle entre dans le château de la Bête mais rien de grave. Et arrive le troisième tiers du film et cette scène fatidique de la mort de la bête (notez bien que je dis la mort et non la transformation). Tout au long du film, on s’attache au caractère rustre de cette créature poilue mais pas si méchante que ça au fond. Et voilà que le Gaston veut sa peau. La bête finit par mourir d’épuisement. Alors , cette scène autant le dire, je l’ai vécu comme un vrai drame. Les larmes ont commencé à couler et puis j’ai éclaté en sanglot tellement fort que mon papa a été obligé de me sortir de la salle. Les agents de caisse ont demandé ce qui n’allait pas ce à quoi mon père leur a répondu qu’il n’y avait rien de grave et qu’on était juste arrivé au moment où la bête va mourir.  Et là, il s’adresse à moi en me disant qu’il ne faut pas que je pleure parce que la bête se transforme finalement en prince. On rentre de nouveau dans la salle, on se rassoit et je découvre , toujours les larmes aux yeux, la transformation de la bête et là… vision d’horreur !!

    Il faut bien le dire, le prince de la Belle et la Bête est un des héros les moins réussis des films Disney. Autant dire que je n’ai jamais retrouvé le caractère et le charisme  de la Bête dans cet éphèbe aux cheveux longs et blonds et aux yeux bleus niaiseux … D’ailleurs, même la Belle met du temps à le reconnaitre, c'est dire... Là, je me tourne vers mon père et lui dit: « Mais il est pas beau le prince !! » Le jugement des enfants est parfois  cruel …

 

voir  la scène

 

 

24 mars 2014

Inglourious Basterds { la vengeance de Shoshannah}


de Quentin Tarantino (sortie: 2009)

Scénario de Quentin Tarantino

 

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   Après avoir assisté à l'exécution de sa famille par le colonel nazi Hans Landa ( Christoph Waltz) ,  Shoshannah Dreyfuss (Mélanie Laurent), une jeune juive,  fuit  à Paris où elle prépare discrètement sa vengeance dans les coulisses d'un cinéma . De son côté, le lieutenant Aldo Raine ( Brad Pitt) dirige une troupe de soldats formés pour combattre dans le  sang les nazis...


                       {La vengeance de Shoshannah}


     Quoi de mieux pour commencer ce renouveau du blog avec une scène qui se déroule dans une salle de cinéma? A chaque fois que j’entends parler du film Inglourious Basterds, c’est toujours ce moment qui me revient en mémoire, avec celui, bien sûr, du tête à tête entre le colonel Hans Landa (génialissime Christop Waltz) et Shoshannah ( Mélanie Laurent) mais ce deuxième  extrait sera l’occasion d’un autre article. Alors pourquoi cette scène  de vengeance précisément ?

   Il faut tout d’abord recontextualiser mon visionnage du film au cinéma. La  salle était bondée comme souvent lorsqu’un film de Tarantino sort sur  grand écran. Il ne restait donc plus que les places de devant. Pas un très bon emplacement, vous allez me dire. Mais , justement pour cette scène là, si!! Cet extrait,  est à mon avis le point culminant du film ( ceux qui n’ont pas vu le film, arrêtez ici votre lecture pour ne pas être spoiler et revenez plus tard quand vous l’aurez visionné ;) ) puisque Shoshannah, même si elle n’est pas dans un très bon état, arrive finalement à mettre sa vengeance à exécution. Le film de propagande nazie projeté sur l’écran est interrompu et laisse apparaître le visage de la jeune femme pleine de rage déclamant toute sa haine envers les nazis avant que son petit-ami, lance un mégot de cigarette encore allumé sur un tas de pellicules, embrasant l’écran et la salle entière. Et c’est là toute la magie de cette scène puisque le malin Tarantino utilise le procédé de la mise en abyme (le cinéma dans le cinéma) qui donne l’impression aux spectateurs d’être parmi la foule des nazis et d’assister à ce spectacle fatal. Bref, un vrai moment de cinéma. De plus, loin de moi l’idée de faire ma franchouillarde, mais Mélanie Laurent est dans cette scène stupéfiante. Le ton de sa voix, son rire diabolique et la force de son regard qui disparaissent peu à peu dans les flammes est, à ce moment précis,  juste incroyable. C’est, selon moi, un des meilleurs rôles de sa jeune carrière, et une de ses scènes qui te fait dire, qu’indéniablement, un Tarantino DOIT  se voir dans une salle obscure.


voir la scène

 

 

 

 

 

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29 janvier 2013

Peau d'âne

de Jacques Demy ( sortie: décembre 1970)
Scénario de Jacques Demy

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Avant de mourir, une  reine demande à son roi ( Jean Marais) de se remarier  à condition que ce soit une femme plus belle qu'elle. Malheureusement, une seule jeune femme correspond à cette dernière volonté: sa propre fille (Catherine Deneuve). Celle- ci, face aux empressements de son père et suivant les conseils de la fée sa marraine ( Dephine Seyrig) , décide de fuir du château vêtue d'une peau d'âne...

 

     La recette d'un film charmant... C'est grâce à la nouvelle génération de réalisateurs  comme Christophe Honoré ou Valérie  Donzelli qui se disent inspirés  du travail de Jacques Demy que je me suis décidée, il y a quelques temps, à enfin connaitre la filmographie de ce réalisateur. Et ça a mal commencé, j'ai moyennement , voire même pas du tout aimé les parapluies de Cherbourg. Le fait que toutes les répliques soient chantées m'a vite ennuyé et même agacé. Il y a des limites quand même , vous avez déjà chanté vous pour réclamer du sel et du pain à table? Et puis merde, c'est quoi ces manières?  On ne lui a jamais dit  qu'on ne  chantait pas à table? Bref,entre moi et l'univers de Jacques Demy , ce n'était pas gagné.  Et pourtant, j'avais bien aimé l' histoire, une histoire d'amour qui, pour une fois,  finit mal. Quelques mois ont passé et j'entends encore parlé de ce cinéaste français et d'un autre de ses films Peau d'âne.Je récidive,  me laisse donc encore convaincre et... j'ai bien fais. Peau d'âne est doublement plus kitch que Les parapluies de Cherbourg  de par ses costumes  (cela dit très beaux), ses décors en carton pâte, ses personnages  loufoques et le réalisateur semble l'avoir totalement assumé. Jacques Demy reviste à sa manière le conte de Charles Perrault et ne se prend pas au sérieux. Son film ne manque pas de fantaisie, de poésie. Le ton est décalé. En témoigne l'arrivée de la fée marraine et du roi en hélicoptère au mariage de Peau d'âne et du prince ( parce que oui, contrairement aux Parapluies de Cherbourg, c'est une histoire qui finit bien comme tout conte de fée) . Et la musique alors? Bizarrement, elle est aussi présente mais elle m'a moins dérangée. Au contraire, elle participe au charme du film. Je me suis même surprise à chantonner la recette du cake d'amour...

Peau d'âne est donc le film qui m'a réconcilié avec l'univers de Jacques Demy... quoiqu'il me reste encore  à voir Les demoiselles de Rochefort et Une chambre en ville...

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22 décembre 2012

Main dans la main

de Valérie Donzelli (sortie: le 19 décembre 2012)
Scénario de Valérie Donzelli, Jérémie Elkaim & Gilles Marchand

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Rien ne prédestinait Joachim Fox (Jérémie Elkaim) , un jeune  miroitier de province et Hélène Marchal (Valérie Lemercier), directrice de l'école de danse du prestigieux opéra Garnier  à faire connaissance. Cependant, dès leur première rencontre, une étrange alchimie les lie entre eux. Ils entament alors, à eux deux, une curieuse chorégraphie...

         Après La  reine des pommes et la Guerre est déclarée, la poésie et la folie douce de Valérie Donzelli sont encore de la partie.. La particularité de cette réalisatrice est que, dans son précédent film,  d'un sujet plutôt triste, en fait un film lumineux et plein d'espoir et que d'un thème plutôt joyeux, la rencontre amoureuse, il s'en dégage une certaine mélancolie. Car oui, le dernier film de Valérie Donzelli est amusant mais on sent de- ci de-là une certaine tristesse notamment par ses personnages. On est loin , en effet, avec Hélène Marchal de la Valérie Lemercier  déjantée de Palace, des Visiteurs et  des sketchs des nuls (mémorable école du fan) et de Kad et Olivier. Bien au contraire, on a affaire à une Hélène angoissée et peu sûre d'elle. C'est ce que j'appelle l'effet Eternal Sunhine of the spotless mind  pour le changement de style de rôle de  Jim  Carrey  ou que d'autres appelle l'effet Tchao Pantin pour Coluche. Face à elle, Joachim, un jeune homme doux et attendrissant (génial Jérémy Elkaim) profite de cette singulière liaison pour s'émanciper un peu de sa soeur avec qui, il entretient une relation plus que fusionnelle. C'est d'ailleurs cette dernière, jouée par Valerie Donzelli  qui porte en elle le plus grand potentiel comique du film. Il faut la voir s'entrainer  avec son voisin dépressif pour un concours de danse à Monaco. Un autre personnage clef de cette histoire est sans aucun doute l'Opéra Garnier,  où se rencontre Hélène et Joachim. Avec sa caméra, la réalisatrice nous montre les coulisses de ce véritable labyrinthe où grince le vieux parquet. D'autre part, Valérie Donzelli ne change pas une équipe qui marche. On retrouve ses acolytes de toujours: Jérémy Elkaim qui signe encore avec elle le scénario du film, Béatrice de Stael dans le rôle de la copine gravement malade et Serge Bozon dans celui du voisin, apprenti danseur. Enfin, notons une BO excellente, un subtile mélange entre classique et 80's.

Valérie Donzelli signe ici un troisième long - métrage qui ne fait que confirmer son talent, sa fantaisie et sa volonté  de s'affranchir  des " normes cinématographiques" pour notre plus grand plaisir.

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11 novembre 2012

Populaire

de Régis Roinsard (sortie:le 28 novembre 2012)
Scénario de Daniel Presley, Romain Compingt & Régis Roinsard

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A la fin des années 50, Rose Pamphyle (Déborah François) est une jeune femme qui vit seule avec son père dans un petit village de Normandie. Promise au fils du garagiste du coin, elle décide de changer de vie en se présentant à Lisieux, à un entretien pour devenir la secrétaire attitrée  de Louis Echard ( Romain Duris), patron d'un cabinet d'assurance. Malgré ses piètres qualités de secrétaire, elle est retenue par l'homme d'affaire pour sa capacité à taper vite sur sa machine à écrire. Celui - ci décide alors de l'inscrire à un concours de vitesse dyctalographique  et de devenir son coach...

   La nostalgie des années 60... J'ai eu l'opportunité de voir ce premier film de Régis Roinsard en avant - première et en présence du réalisateur  et de l'interprète principale, Déborah François. Le cinéaste nous a clairement avoué son goût  pour les comédies américaines et françaises des années 60 et de l'influence qu'elles ont eu sur son film.Tout d'abord, le personnage de Rose Pamphyle peut que nous faire penser,  par ses mimiques,  sa gorde robe et sa coupe de cheveux, à une Audrey Hepburn tout droit sortie d'une comédie de Stanley Holden (Funny face et Charade). D'ailleurs Déborah François a déclaré, non sans auto- dérision, qu'il fallait mieux pour elle qu'il se soit inspiré de cette actrice plutôt que  de Marilyn Monroe de par ses atouts physiques. On retrouve d'autre part l'ambiance des films de Jacques Demy et plus particulièrement des Parapluies de Cherbourg et de Jean- Luc Godard à un certain moment du film. On pourrait donc qualifier ce film comme une sorte d'hommage aux films de cette époque. Populaire est un film divertissant qui n'évite malheureusement pas les écueils de la comédie romantique où les personnages sont trop manichéens et manque donc peut - être d'épaisseur et de subtilité. Cependant, le charme opère notamment grâce au talent de ses interprètes principaux, la pétillante Déborah François et le séduisant Romain Duris  dans un rôle où l'on ne l'attend pas forcément. On retrouve dans les seconds rôles  Bérénice Béjo, Miou- Miou et Eddy Mitchell .

Populaire est donc un joli premier film sur un sujet plutôt original: les concours de vitesse dyctalographique qui ont vraiment existé.  En revanche,il séduira, à mon avis,  plus particulièrement le public féminin et les nostalgiques des années 60.


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10 novembre 2012

Después de Lucía

de Michel Franco (sortie: le 3 octobre 2012)
Scénario de Michel Franco

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A la suite de la mort de Lucía dans un accident de la route, son mari  Roberto ( Hernán Mendoza) et sa fille Alejandra (Tessa Ia) décident de partir vivre à Mexico. Tandis que Roberto retrouve un poste de chef - cuisinier, Alejandra intègre un lycée aisé. D'abord bien acceuillie par les élèves, elle devient vite leur souffre-douleur.

  Quand noir c'est noir, il n'y a vraiment plus d'espoir... Después de Lucía est un film extrêmement  sombre,  froid et perturbant. Dès les premières images, la caméra de Michel Franco met mal à l'aise. L'on y voit Roberto conduire une voiture et l'abandonner au beau milieu de la route. On comprendra plus tard que c'est celle de sa femme décédée. Quelques scènes plus tard, nous le retouvons avec sa fille en train d'amménager dans leur nouvel appart. Dans un premier temps, tout commence bien pour Alexandra qui s'intègre rapidement dans son lycée. Mais à la suite d'une soirée un peu trop arrosée et la présence d'un portable indiscret qui la filme dans son intimité, sa vie d va bousculer. Très vite, la vidéo circule dans son lycée et ses " camarades" de classe lui font vivre un véritable cauchemar. En une soirée, elle passe de la nouvelle élève populaire à leur bouc émissaire. Les brimades  dont est témoin le spectateur impuissant , sont de plus en plus cruelles et psychologiquement insupportables... La jeune fille, jusqu'alors épanouie, s'emmure de plus en plus dans le silence et subit stoiquement  le bizutage quotidien des élèves. Face à cela, son père ne se rend compte de rien, trop dévasté par la perte de sa femme. Ce manque de communication entre le père et la fille n'arrange rien et accentue le mal - être qui se dégage de ce long- métrage. Quand finalement, le père ouvre les yeux sur la souffrance de sa fille, il est, semble- t'il,  déjà trop tard. Roberto prépare alors une vengeance implacable bien loin de rendre justice...

Después de Lucía est donc un film destabilisant sur une jeunesse désenchantée entre drogue, alcool et manipulations mais aussi sur les dérives des nouvelles technologies  dans notre société et du travail parfois difficile que représente le deuil.

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6 novembre 2012

Do not disturb

de Yvan Attal ( sortie:le 3 octobre 2012)
Scénario de Olivier Lecot & Yvan Attal

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Un soir, Ben ( Yvan Attal) voit débarquer chez lui Jeff ( François Cluzet), un ami de longue date qu'il n'a pas vu depuis longtemps. Si l'un vit tranquillement avec sa femme Anna ( Laetitia Casta) avec qui, il projette d'avoir un enfant, le deuxième est un baroudeur des temps modernes. Lors d'une soirée arrosée chez une amie de Jeff, les deux compères font le pari, en souvenir de leurs années à la fac de réaliser un film porno d'un nouveau genre et tout cela au nom de l'art!! Le principe: deux  amis hétérosexuels qui couchent ensemble...

    Ne dit - on pas que la frontière entre l'amour  et l'amitié est mince?  Avec Do not Disturb, Yvan Attal réalise après Ma femme est une actrice et Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfant,  son troisième long métrage sur son thème de prédilection: le couple. Pour cela, il signe un remake du film Humday présenté à Cannes en 2009. Comme à son habitude, le cinéaste invite Charlotte Gainsbourg, sa femme,  a passé devant sa caméra et le rôle qu'il lui propose ici ne fait pas dans la dentelle. Il s'amuse encore  à brouiller les pistes. Est-ce vraiment au nom de l'art ou pour se prouver quelquechose?  Il convie dans sa grande farce, un François Cluzet arty baroudeur  et multiplie les quiproquos. Plus le film avance, plus la relation entre les deux potes d'enfance est ambigue, vont -ils reussir ce projet  disons...  spécial. Attal manipule le spectateur. On est proche du voyeurisme. En tout cas, il signe un film plutôt déroutant, sans  tabous(ou presque)...

Bref, pour son troisième film et malgré une bonne distribution, Yvan Attal ne m'a pas vraiment convaincue. A la vue de la bande-annonce de Humday du film dont il s'est inspiré, j'ai constaté que beaucoup de répliques  revenaient à se demander à quoi sert de faire un remake. Peut- être  est - ce un prétexte pour avoir une bande tranche de rigolade entre potes ou un pari lancé entre eux qui sait ...

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